Du pain au levain... vivant!
Encore un petit tour en cuisine?
Depuis quatre ans maintenant nous mangeons le pain que je fais une ou deux fois par semaine avec le levain vivant qui nous avait été transmis par Marlou pendant notre voyage ! A chaque fois je pense à elle, qui m'a appris tous ces gestes et qui m'a transmis ce levain.
Il en a vécu des aventures à nos côtés ce levain... pendant ses premières années je le préservais, comme un nourrisson, pour qu'il n'ai pas trop chaud (étant donné que nous n'avions pas de domicile fixe il fallait régulièrement trouver des congélateurs pour nos pains de glace...) et puis surtout, ne pas oublier de le réveiller même si nous vivions sous la tente ! Et enfin, il nous a suivi dans nos galères financières et nos soucis de logements... c'était notre constante, quoiqu'il arrive nous avions ce pain, réalisé à la main avec juste de la farine, de l'eau et... notre levain !
Pourquoi tant de précautions me direz vous?
Je vous explique, au delà le l'aspect affectif et du lien de transmission cher à mon cœur, le levain vivant a besoin de soins : ils sont très simples mais il est important d'y veiller. Pour faire simple, il dort au frais et se réveille au chaud ! Mais attention, ce n'est pas la Belle au bois dormant, il ne faut pas le laisser dormir plus d'une semaine, cinq jours c'est l'idéal je dirai... et, tel un ado qui peine à se lever le matin, il mettra la nuit complète pour se réveiller!
Je vous explique plus en détails : le principe du levain
est de créer un milieu favorable à son développement, avec des
nutriments (ce sont la farine, l'eau et la ventilation) et un milieu adapté
(c'est la température), pour favoriser le développement et la croissance d'une
culture symbiotique bactéries-levures (la symbiose c'est l'association intime entre les levures et les bactéries que nous voulons préserver et encourager).
Le levain vivant est donc un mélange obtenu par lactofermentation, par cette culture symbiotique de bactéries lactiques ( ce sont elles qui sont capables de fermenter les sucres en acide lactique) et de levures (celles qui se développent dans un mélange de farine et d'eau).
C'est pour cette raison que je dis que je nourris mon levain et que je le réveille, en fait je crée les conditions favorables à cette réaction chimique. Je vous mets ici un pas à pas de la recette transmise par Marlou il y a quatre ans, et que je continue à utiliser chaque semaine, je l'avais déjà publié dans notre blog de voyage, mais j'ai à cœur de la remettre ici à jour, étant donné que j'y ai ajouté ma petite touche personnelle : celle de la mère de famille nombreuse qui a besoin que ce soit efficace et pas chronophage !
Tout commence la veille du "jour du pain", il ne faut pas oublier de nourrir et de réveiller le levain avant d'aller se coucher !
Le levain qui nous a été transmis, a été obtenu, à la base, grâce à la fermentation d'une peau de pomme trempée dans l'eau puis ajoutée à la même quantité de farine. Lorsque nous n'utilisons pas le levain, il reste au frais (au frigo donc) et ne "bouge" pas. Lorsque nous en avons besoin, il suffit d'ajouter la même quantité d'eau et de farine dans le levain et de le laisser agir dans une pièce chauffée, toute la nuit (personnellement je le mets dans ma chambre !)
Il fait des bulles? c'est bon signe...
La fabrication du pain nécessite du temps, de la concentration et la connaissance des bons gestes, mais au bout de quelques fois, les gestes deviennent plus naturels et il suffit juste de ne pas l'oublier (surtout quand on s'en va en balade) !
Je mélange ainsi, dans cet ordre: la farine et les graines, s'il y en a, en formant un puits. Ensuite, je verse le levain dans le puits.
J'ajoute ensuite eau+sel dans le puits (il faut d'abord mélanger dans le puits et récupérer un peu de farine sur les cotés petit à petit).
On
verse la pâte sur une table farinée et on commence le travail de
pétrissage en tapant et roulant la pâte... Le but est de passer d'une
pâte humide et collante à une pâte plus lisse et qui se tient ronde, mais sans ajouter trop de farine, juste ce qu'il faut pour que tout ne colle pas trop à la table. Si cela colle trop, ne farinez pas la pâte mais juste vos mains !
Vous pouvez vous arrêter là pour un pain-boule ! Si vous voulez réaliser un pain long, je vous montre ici le geste : il faut rabattre deux moitiés, en les "soudant" et en formant "une clé" (cette ligne de soudure).
Je les place ensuite dans des torchons farinés à plat, et les laisse encore reposer une heure et demie. (attention qu'ils ne se touchent pas, c'est pour ceci qu'on plie un peu le torchon entre deux)
parfait ! je vais tester
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