Une brioche gourmande tressée à la main !

 Coucou les gourmands et les gourmandes !

Je sais que j'arrive un peu tard avec cette recette que plusieurs d'entre vous m'ont demandé il y a plusieurs semaines déjà mais, que voulez-vous... le printemps est arrivé entre temps et m'avait transformé en vraie petite pousse verte incapable de se concentrer sur l'ordinateur ! Mais voici que les Saints de Glace ont emporté le froid et la pluie, m'obligeant à revenir un petit peu à l'intérieur près de mes fourneaux.

 

J'en profite donc pour refaire cette recette au bon goût de beurre et qui rempli mes sens du souvenir de mes racines vendéennes... celle de la brioche bien sûre ! C'est une des seules recettes boulangères que je réalise sans mon levain mais avec de la levure boulangère fraiche (facile à trouver chez un artisan boulanger ou même en  grande surface). Je trouve qu'elle est un peu trop lourde pour mon levain car toute ma famille apprécie quand la brioche est bien aérée et non pas compacte comme un gâteau, mais si vous avez l'habitude d'utiliser votre propre levain et que vous voulez être autonomes, n'hésitez pas à la tester en doublant la proportion de levure.

Comme pour la recette du pain de mie super moelleux, je vais tenter de vous faire un pas à pas et je vous laisserai les proportions en fin d'article ! 

Cette recette demande de se préparer un tout petit peu à l'avance puisqu'il faut que le beurre soit mou !

Comme d'habitude je démarre toujours en créant un puits de farine dans mon grand saladier, dans lequel je viens déposer la cassonade et la levure fraiche émiettée et 4 œufs entiers et le sel. Avec ma grosse cuillère en bois je casse les jaunes et je tourne doucement le contenu du puits en récupérant petit à petit un peu de farine sur les bords. Je continue ainsi de plus en plus énergiquement jusqu'à avoir récupérer toute la farine. C'est à ce moment que j'incorpore le beurre préalablement ramoli, morceau par morceau en continuant à travailler ma pâte pour qu'elle soit la plus homogène possible... à ce stade, si votre cuillère et vous fatiguez un peu je vous conseille d'y aller franchement avec les mains... elles finiront toutes douces !

On dépose le tout sur le plan de travail fariné et on continue à pétrir énergiquement même si ça colle. Et à ce stade, le beurre fondant un peu on peut rajouter un peu de farine (jusqu'à 4 cuillères à soupe) afin d'assécher un peu la pâte et de pouvoir la travailler plus facilement. 

Quand la pâte est bien homogène, après un bon pétrissage vivifiant, on peut former une belle boule lisse, la déposer dans le saladier et la laisser reposer à température ambiante sous un torchon un peu humide pendant deux bonnes heures. Le but est que la pâte double de volume. 

Petite pause "pousse". En matière de boulangerie ménagère, je trouve que c'est toujours cette étape qui est la plus délicate parce que notre maison est un lieu "vivant", un lieu de passage d'enfants qui créent des courants d'air, un lieu où se mélangent éventuellement les microbismes de la cuisine, de nos compagnons à quatre pattes, de la famille etc, un lieu dont l'hygrométrie et la température varient en fonction des saisons et de l'heure de la journée... bref, tout l'inverse des conditions en laboratoire ! La période de pousse de la pâte est donc une période durant laquelle nous avons le temps de partir faire autre chose, mais nous devons tout de même veiller à maintenir des conditions favorables à cette pousse. Or, les Saints de Glace sont un exemple typique d'une mauvaise condition : changement brusque de l'humidité dans l'air,  températures en baisse alors que nous avions éteins le poêle, les fenêtres qui s'ouvrent régulièrement pour aérer, sortir jouer etc... en clair, si on n'y prend pas garde, on risque de soulever le torchon au bout de deux heures de retrouver une pâte tout à fait similaire à celle que nous avions déposé ! Ici j'ai deux astuces, la première c'est de rallumer le poêle et de dévorer un bon bouquin devant en attendant que Madame brioche se lève. La seconde c'est de préparer un plat au four pour le déjeuner, et de ranger ma pâte dans le tiroir de rangement juste en dessous du four qui me sert de tiroir de pousse (quand j'avais mon mini four je déposais ma pâte devant... en spectatrice !) A vous d'user d'ingéniosité et de prévenir tous vos gourmands d'éviter d'ouvrir les portes et les fenêtres !

Tic Tac Tic Tac

Nous voici quelques heures plus tard avec une superbe pâte à brioche doublement plus grosse qu'au départ ! On la dépose sur le plan de travail fariné et on la coupe en trois parts égales (là j'ai pensé à sortir l'appareil photo, merci !)


Et puis on forme trois jolis "boudins" longs (vous vous rappelez ? c'est comme la pâte à modeler à la maternelle !)


 


Ensuite on les fixe par une extrémité en appuyant légèrement... et on tresse !




Dans un moule à cake beurré et fariné, on dépose délicatement cette jolie tresse (c'est normal qu'elle paraisse petite hein !)


A votre avis que fait-on maintenant ? Et bien on attend encore ! Une heure devrait suffire cette fois-ci, regardez de temps en temps sous le torchon pour vérifier. Le but est que la pâte double de volume. A ce moment là vous préchauffez votre four et vous dorez votre brioche avec un jaune d’œuf.


C'est l'heure d'enfourner, à 180° pendant 35 minutes (à vérifier bien sûre en fonction des four, mais si vous avez testé ma recette du pain de mie... faîtes pareil !) Quand la brioche est prête, démoulez-la et laissez-la refroidir un petit peu... normalement si vous avez commencé le matin, elle sera prête et tiède pour le goûter des petits et des grands gourmands !

Bon appétit !

 

Avant de partir, n'oubliez pas de noter les proportions !

Pour une brioche rentrant dans un moule à cake :

- 250 gr de farine

- 200 gr de beurre (ah quand même !)

- 25 gr de cassonade (ou n'importe quel sucre que vous utilisez)

- 10 gr de levure boulangère fraîche

- une demie cuillère à café de sel

- 4 œufs + un jaune d’œuf pour la dorer

 

Charlotte Roman, Charlotte Rêve



 

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